Un parcours singulier, et toujours la passion des vins de Bordeaux : rencontre avec Franck Boudot, qui porte haut les couleurs du vignoble bordelais au travers de ses bars à vins à Shanghaï !
UNE PASSION SOUS LE SIGNE DE L’ÉLÉGANCE
Franck Boudot a succombé au charme des vins de
Saint-Emilion lors de son passage à la Tupina, où il a travaillé 5 ans avec le chef Xiradakis. Une expérience marquante : « Grâce à lui, j’ai non seulement découvert les perles de cette appellation mais aussi un village médiéval extraordinaire. », et une passion qui n’a jamais disparu par la suite. Plein d’élégance, le vin de Saint-Emilion est force d’évocation chez Franck Boudot : « Si c’était une actrice, ce serait Carole Bouquet pour son amour du vin et toutes ses qualités qui riment avec pureté, beauté et talent », qui a eu envie de rendre abordables aux consommateurs chinois les plaisirs de ce vignoble.
ENGAGEMENT ET CONFIANCE, CLÉS DU SUCCÈS
Franck Boudot connaissait bien la Chine au début du projet : « j’y étais depuis 9 ans pour des projets de restauration », et a fait un partenariat avec le CIVB pour lancer le Burdigala Wine Bistrot, pour rendre accessibles les vins de Saint-Emilion au plus grand nombre. Il a su s’adapter à l’évolution de la clientèle : « Aujourd’hui, le marché qui résiste, c’est celui des hédonistes, qui veulent consommer du Bordeaux car il est synonyme d’élégance. ». L’entrepreneur français a établi un lien fort avec des clients qui n’étaient pas toujours familiers avec les vins de Bordeaux. « Certains me suivent depuis presque deux ans et viennent acheter directement chez moi, en toute confiance. En effet, je sélectionne et importe moi-même mes vins. » : la suppression des intermédiaires modère ainsi les prix.
Avec son projet, Franck Boudot vise un public de curieux, « souvent assez jeune, 30 ans de moyenne d’âge, des « cols blancs », leaders d’opinion. ». Le succès du premier bar a entraîné la création d’un deuxième bar, situé dans un autre district de la ville, mais « à l’offre 100 % identique, que ce soit dans les vins ou la nourriture. ».
Car en effet, si cela n’était pas toujours le cas il y a quelques années, les Chinois apprécient désormais de le consommer aussi pendant les repas. « C’est aussi une façon de dire que l’on reçoit bien : d’ailleurs le vin a fait son apparition dans les repas officiels. ». L’évolution de cette consommation mais aussi l’étendue de la ville ont permis à Franck Boudot de lancer le projet d’un troisième Burdigala. Les vins de Bordeaux à la conquête de la Chine : c’est bien parti !