JONATHAN DUCOURT, EST LE RESPONSABLE COMMERCIAL DES VIGNOBLES DUCOURT.
Le jeune homme ne boude pas son plaisir devant la place de finaliste obtenue par le Château Jacques Noir à la Coupe des Crus de Saint-Emilion 2015. Cette distinction vient récompenser le savoir-faire de la famille, qui a racheté la propriété en 2001.
Cette place de finaliste, Jonathan Ducourt la savoure humblement. Les millésimes 2010, 2011 et 2012 ont plu aux jurés de la Coupe des Crus de Saint-Emilion 2015. Les dégustateurs ont salué la régularité dans la qualité. « C’est très intéressant d »être comparé avec l’ensemble de ce qui se fait chez nos voisins de Saint-Emilion. Cela nous donne une bonne idée de notre positionnement dans l’appellation», explique-t-il. Les trois millésimes distingués sont nés sur les 5,6 hectares de sols argileux du Château Jacques Noir à Saint-Étienne de Lisse.
Une propriété reprise seulement en 2001. Cette reconnaissance est ainsi parfaite pour le capital confiance, d’autant qu’elle avait été précédée d’une première récompense en 2009 à la Coupe des Crus de Saint-Emilion. Cette année-là, le Château Jacques Noir avait décroché une place de demi-finaliste : « Nos valeurs sont le dynamisme, l’environnement, l’innovation et l’élaboration de vins de plaisir. Cela nous conforte dans nos choix et nous encourage à continuer dans cette voie », souligne Jonathan Ducourt.
Ces vins, c’est une école de précision, de patience et d’attention constante. Il fallait toutes ces qualités pour les réussir en 2010, 2011 et 2012, des années contrastées d’un point de vue météorologique. « La remise en cause chez nous est permanente. Dans le vin, il faut de toute façon être capable du jour au lendemain de changer l’itinéraire prévu ». Cette capacité d’adaptation a été nécessaire pour vinifier ces millésimes : « des années comme 2010, on a pu se permettre plus d’élevage, plus d’extraction. Des années comme 2011 et 2012, il a fallu diminuer l’élevage pour préserver le côté fruit. Avoir un vin avec peut-être moins de structure mais qui a gardé cette trame de finesse. »
Le résultat ? En 2010, 2011 et 2012, « nous avons réussi à chaque fois à sortir un vin qui donne du plaisir. Il y a une trame qui permet de le reconnaître, mais chaque année a sa propre personnalité. » Pour toucher les amateurs de vin, les Ducourt entendent rester fidèles à eux-mêmes : « Nous faisons des vins qui nous ressemblent, des vins que nous avons envie de boire, des vins élégants, fruités, et gourmands.» Jonathan Ducourt souhaite maintenant consolider « la reconnaissance et l’image de nos vins à travers le monde ». C’est plutôt bien parti, avec cette place de finaliste de la Coupe de Crus de Saint-Emilion 2015.