En parallèle, elle mène une carrière d’actrice et a tourné dans une cinquantaine de films, sous la direction d’Agnès Varda, Laurent Bouhnik, Patrice Leconte ou encore Bertrand Tavernier. Amatrice de vin, Julie Gayet est depuis la Fête de Printemps 2015 « Pair de la Jurade de Saint-Emilion », une fierté !
Une première fois, cela ne s’oublie pas. Pour Julie Gayet, la découverte des vins de Saint-Emilion s’est déroulée en 1996, au moment de la promotion du film Delphine 1, Yvan 0, qui l’a révélée au grand public. « J’ai eu beaucoup de chance, je suis allée chez Jacques Bertrand au Château Carteau Côtes Daugay. Nous nous sommes rendus à la cave avec Dominique Farrugia, Alain Chabat et Serge Hazanavicius, c’était incroyable », se souvient-elle avec un plaisir évident. Difficile en effet d’imaginer meilleure compagnie pour s’initier à la subtilité du merlot ! Jacques Bertrand leur a proposé une dégustation verticale, qui consiste à découvrir plusieurs millésimes d’un même vin. Le principe est de commencer par le millésime le plus jeune pour remonter jusqu’au plus ancien. « C’était ma première leçon de dégustation de ce type. Nous sommes partis dans des années incroyables et des discussions passionnantes », sourit-elle.
Intronisée Pair de la Jurade de Saint-Emilion, au cours de la Fête de Printemps 2015, Julie Gayet voit cet honneur comme « Une vraie responsabilité. Il y a quelque chose de très solennel à dire que nous sommes ensemble, pour défendre ces traditions et cette histoire. » Grande amatrice de vins rouges (« J’ai dans ma famille une tradition de dégustation »), Julie Gayet aime les vins de Saint-Emilion pour leurcaractère unique et l’explosion des sens qu’ils procurent : « Je passe d’un vin à l’autre, j’adore comparer. J’aime le nez, c’est comme choisir un parfum. Ensuite je goûte et quel effet dans le palais ! »
La productrice se montre particulièrement sensible à l’art de l’assemblage. Elle dresse un parallèle entre ce savoir-faire et le montage d’un film : « Il y a cette idée qu’un film ne se fait qu’au montage. Pour le vin, l’assemblage est un peu similaire », explique-t-elle. Une histoire de technique et de sensibilité, pour pouvoir dire de manière définitive : « C’est maintenant, c’est comme cela. »