Lorsqu’en 1996, Jean-Luc SYLVAIN reçoit le titre d’« artisan de l’année », il ne s’y attendait pas. Cette récompense marque pour lui un véritable tournant. Le titre agrandit, d’un coup, la notoriété de son entreprise. Mais c’est bien avec les vins de Saint-Émilion, que l’histoire d’amour a débuté. Comme les grands vins, le temps la bonifie : « même si nous vendons des barriques dans le monde entier, ma vitrine est ici. Nous travaillons avec les viticulteurs de Saint-Emilion, main dans la main ».
Pour produire les meilleures barriques, l’artisan n’a rien laissé au hasard : « j’ai consacré du temps à la recherche, et je travaille avec des œnologues, en particulier sur le Merlot. Ce cépage a besoin d’arômes, mais pas trop, il faut laisser la finesse se développer, trop de tanins de bois lui nuirait ». La recherche de la perfection a conduit Jean-Luc SYLVAIN, à s’intéresser aux très vieux chênes français, de 350 ans d’âge. Depuis 2009 il s’est spécialisé dans leur acquisition : « l’âge donne un goût différent et plus de douceur au vin ».
Quand un nectar est à ce point sensible à son environnement, le choix de la barrique apparaît crucial. Cela conduit les châteaux à travailler avec plusieurs fournisseurs. Jean-Luc SYLVAIN comprend cette démarche : « le viticulteur subit « l’effet millésime » : une année son vin ira parfaitement avec les barriques de l’un, et le millésime suivant avec celles d’un autre. La nature est changeante, et la multiplication des producteurs divise le risque ».