Comparé au 2010, le Clos Le Bregnet 2011 a été plus difficile à faire : « c’est une année où on a eu un peu plus de rendement. Il a fallu maîtriser la vigne. On a un vin plus léger, plus souple et qui présente un très joli potentiel de fruit ». Enfin, dernier vin présenté aux jurés, 2012 est un compromis entre les deux millésimes précédents : « une belle structure, beaucoup de finesse, de rondeur et un très joli fruit ». Alors que le 2010 est « encore un peu fermé », le 2012 est « déjà très agréable », souligne le vigneron.

Responsable du Clos Le Bregnet, David Coureau a rejoint l’exploitation familiale il y a une quinzaine d’années. Voici quatre ans, ce château avait déjà atteint les demi-finales de la Coupe des Crus de Saint-Emilion : « C’est une petite fierté, j’espère qu’on parviendra un jour à franchir le dernier palier et peut-être à gagner ». Pour expliquer cette régularité, David Coureau souligne le travail et la persévérance : « on essaie de se remettre en cause tous les ans. Ce n’est pas facile car lorsqu’on réussit un millésime on pense qu’on a trouvé la bonne solution. 

Mais si on refait la même chose cela ne marche pas forcément. Il faut jongler, prendre des risques et trouver le juste milieu ». Pour cela, David Coureau a changé sa façon de produire des vins depuis quelques années : « mes parents faisaient des vins sur le fruit, un peu plus légers. Je suis parti un peu à contre-courant. J’ai tendance à faire des vins un peu plus structurés et tanniques ». Des vins tout en rondeur et en souplesse, salués par les dégustateurs de la Coupe des Crus de Saint-Emilion. « C’est récompensé, tant mieux. Avec nos vins, nous cherchons avant tout à donner du plaisir aux gens ».