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LE MONDE DU VIN, LA PASSION DE L’ACTRICE ET RÉALISATRICE ZHAO WEI

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Depuis sa première visite en France il y a maintenant dix ans, la curiosité et l’intérêt de Zhao Wei pour le vin n’ont jamais cessé de grandir.

Depuis sa première visite en France il y a maintenant dix ans, la curiosité et l’intérêt de Zhao Wei pour le vin n’ont jamais cessé de grandir, et le monde du vin est devenu pour l’actrice et réalisatrice Chinoise une véritable passion. Désormais propriétaire de trois vignobles à Bordeaux, dont le Château Monlot en appellation Saint-Emilion Grand Cru, Zhao Wei est également à la tête de la maison de négoce Cellar Privilege, établie à Bordeaux.

Vous êtes vous-même viticultrice à Saint-Emilion, voyez-vous des points communs entre la manière d’élaborer les thés de Pu’Er et les vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac ?
En fait, les thés et les vins sont de même nature. Chacun possède ses caractéristiques spécifiques et distinctes les unes des autres, tout comme les gens. Donc à cette-question-là, moi, je ne peux répondre que par des idées générales. Tout d’abord, pendant la vendange, on utilise les mêmes méthodes de cueillette pour le Maocha séché au soleil (une sorte de Pu’Er), que pour les vignes : cueillette manuelle ou cueillette par la machine, mais leurs saisons de cueillette ne sont pas les mêmes. Il y a également un procédé d’élaboration similaire entre le malaxage (en chinois : 揉捻, róu niǎn) des feuilles de thé et l’éraflage des vignes. Dans l’élaboration du thé, ce qui est important dans la phase du malaxage, c’est de faire en sorte que les feuilles de thé en vrac deviennent des filets bouclés, afin que le tanin du thé s’oxyde à l’aide d’un ferment d’oxydation. De la même manière, le procédé de l’éraflage des vignes a également pour objectif d’obtenir une exhalaison et une diffusion complète du tannin qui y est contenu. Enfin, il faut bien contrôler la température pendant l’élaboration, ce qui est aussi important pour le thé que pour le vin, et ceci en particulier pour le Pu’Er lors de son malaxage, en faisant quelques ajustements pour tenir compte des fluctuations affectant la température, l’humidité, etc.


Les thés de Pu’Er et les vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac sont-ils pour vous des symboles des cultures chinoises et françaises ?

Tout à fait. Lorsque l’on parle de la culture, il s’agit d’abord de son histoire et ensuite de son influence sur la vie du peuple. Les thés de Pu’Er de Chine, comme les vins de France, ont une très longue histoire millénaire. Ces deux sortes de boissons se sont profondément intégrées à la vie quotidienne des peuples depuis plusieurs milliers d’années, et elles ont plus ou moins influencé leurs modes de vie. Et de leur côté, les peuples eux-mêmes ont également développé, amélioré et exporté leur influence vers le reste du monde, tout au long de leur histoire.

Les thés de Pu’Er et les vins ne sont donc plus seulement un simple produit de consommation, ils ont véritablement changé les modes de vie des hommes et ont été porteurs de significations culturelles importantes et de diverses manières de vivre. Ils sont devenus un des symboles les plus forts des cultures chinoise et française. N’est-ce pas une magnifique scène, que de voir côte à côte de grands maîtres de thé chinois et de célèbres sommeliers français présenter les thés de Pu’Er et les vins, en même temps ? Quel plaisir de pouvoir expérimenter et apprécier les grandes divergences et convergences de ces deux cultures !


Le plaisir de déguster un thé de Pu’Er et un vin de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac est-il selon vous comparable ?

Pour bien déguster un thé de Pu’Er ou un vin, je crois qu’il faut tout d’abord l’appréhender par le cœur, c’est-à-dire déguster avec un sentiment d’humilité et de respect, afin de pouvoir recevoir ces cadeaux donnés par la nature, et découvrir l’action chimique apportée par le temps. Et là, il y a vraiment un plaisir identique.

Et permettez-moi d’ajouter, ce qui est le plus savoureux pour un thé ou un vin, c’est que l’on puisse imaginer le paysage et assimiler les coutumes de ses terroirs, même si on n’a jamais mis les pieds sur cette terre très lointaine, même si l’histoire de ce thé ou de ce vin est un récit raconté de génération en génération. C’est pourquoi je suis tombé amoureux du Château Monlot, en raison de sa qualité vitivinicole, bien sûr, mais surtout du charme et du respect que m’inspire la riche histoire de ce vin exceptionnel.

Que pensez-vous du projet d’exposition des vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac, qui ouvrira ses portes le 9 décembre à Pu’Er?
C’est plus qu’une simple exposition, car les thés de Pu‘Er et les vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac représentent respectivement les cultures et les histoires orientales et occidentales, toutes très riches et importantes. Évidemment, il y a de nombreuses différences entre l’Orient et l’Occident, sur le plan culturel, du mode de vie et des coutumes, etc., mais nous pouvons quand même adopter une attitude qui nous permette d’apprécier et respecter d’autres cultures différentes de la nôtre, à travers ces deux sortes de boissons qui portent des cultures différentes. Cette exposition sera sûrement une occasion favorable pour aider les consommateurs de nos deux pays à découvrir et connaître nos cultures et histoires respectives. Et c’est exactement ce que dit un vieux proverbe chinois : rencontrer des amis à travers le vin (ou le thé), soit 以酒 (茶)会友 en chinois.


Quels conseils pourriez-vous donner aux Français qui souhaiteraient s’initier aux thés de Pu’Er et aux Chinois qui aimeraient découvrir les vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac ?

Conseils aux Français qui souhaiteraient s’initier aux thés de Pu’Er :

En fait, les Occidentaux préfèrent les thés qui sont bien parfumés, par exemple, avec des saveurs fruitières ou florales. Mais, comme les caractères des Chinois, la saveur authentique et originale d’un thé devrait être implicite et discrète. Je voudrais donc proposer aux amis Français une manière de déguster le thé. Suivre comme pour le vin une procédure cohérente, c’est-à-dire observer d’abord, puis sentir et ensuite goûter soigneusement. Et puis, il y a une question de coutumes diététiques, car les amis occidentaux risquent de ne pas s’habituer à boire de l’eau chaude. Donc, il vaut mieux boire une tasse de thé en trois gorgées, lors d’une dégustation de thé de Pu’Er. Le 品 (déguster, apprécier) est un caractère chinois très intéressant, car il est composé de 3 口 (bouche), ce qui signifie, en français, 3 gorgées, pour bien déguster quelque chose. La première gorgée c’est pour apprécier le parfum fort du thé juste après son infusion à haute température, tandis que la seconde gorgée est plutôt pour apprécier, quand bon vous semble, la saveur, et puis, on peut encore goûter la dernière gorgée plus tard, même si le thé devient froid, pour saisir sa saveur et son parfum qui durent encore. À la fin de cette dégustation, on peut même sentir le parfum qui reste sur le fond de tasse, après la dégustation buccale. Une remarque : pour la bonne dégustation d’un thé bien âgé, il est important de rincer le thé avant son infusion, afin de pouvoir le réveiller, tout comme un vin bien vieilli nécessite un réveil avant la dégustation.

Conseils aux Chinois qui aimeraient découvrir les vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac :

Il est parfois, intéressant, par comparaison, d’apprécier le vin comme une œuvre d’art. Il n’est pas besoin de trouver une réponse universelle ; car le goût et la préférence de chacun ou chacune d’entre nous sont souvent dépendants de notre expérience dans la vie. Il est donc bien conseillé de pouvoir identifier la bonne bouteille qui est en conformité avec sa personnalité. La France jouit d’une grande réputation mondiale pour sa vitiviniculture dont l’esprit s’exprime bien par ses terroirs exceptionnels. C’est également ce sur quoi je voudrais insister dans le développement de la marque « Château Monlot », dont les produits proviennent de différents terroirs. Chaque bouteille identifiée « Monlot » devra posséder le charme particulier de son terroir. Vous pourrez toujours découvrir ce charme distingué au cours d’une dégustation, même si vous n’avez jamais visité cette région. Cela vous permettra, d’ailleurs, d’identifier la bouteille adaptée à votre personnalité. Vous comprendrez mieux, alors, ce qu’est le vin.


Quand vous pensez aux vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac et aux thés de Pu’Er, quelles sont les images qui vous viennent en tête ?

À chaque fois que je pense aux thés de Pu’Er, l’image d’une terre merveilleuse de Xishuangbanna dans la province du Yunnan me vient tout de suite en tête. La Chine est le pays d’origine du thé, et le Xishuangbanna le pays natal des thés de Pu’Er, qui possède de très vieux théiers millénaires. Je garde toujours un sentiment humble et respectueux devant ces théiers sacrés, là où je peux me mettre en dialogue avec mes compatriotes d’autrefois et d’aujourd’hui. À chaque fois, lorsque je pense aux vins, j’imagine tout de suite que je suis au Château Monlot, à l’aube, l’air bien frais et la rosée sur les feuilles de vignes, comme au coucher du soleil le soir, quand l’horizon vire au rouge. Lors de la saison de récolte, tous les vendangeurs font la navette dans les champs, de gros paniers jaunes sur le dos. Et un verre Monlot, ivre d’amour…

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