THÉS DE PU’ER ET VINS SAINT-EMILION – POMEROL – FRONSAC : LA VUE, LE NEZ ET LA BOUCHE

THÉS DE PU’ER ET VINS DE SAINT-EMILION – POMEROL – FRONSAC, L’INFUSION DES ARÔMES

La première étape pour déguster un thé de Pu’Er est de choisir une eau adéquate. La précision s’impose ! Pour le thé, il faut en général une eau acide et faiblement minéralisée*. Ensuite, il faut faire attention au dosage de feuilles, au temps d’infusion et à la température de l’eau (90 – 95 °C), sous peine de voir son grand cru de Pu’Er devenir amer et astringent. Dans la tasse, le thé se refroidira rapidement pour enfin exhaler tous ses arômes. Pour les vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac, les températures sont aussi très importantes. Au moment du service bien sûr, mais pas seulement. Pendant les vinifications, leur contrôle est très précis. Il faut ainsi maintenir une température de 28 – 29 °C, pour extraire la couleur et les tannins. Le parallèle avec les Pu’Er est alors saisissant : les baies macèrent, un peu comme les feuilles de thé. Chaque jour dans le chai on goûte le jus, pour atteindre la perfection. Toujours une histoire de juste équilibre à trouver, que ce soit pour le vin ou le thé.

LE SERVICE DES THÉS DE PU’ER ET DES VINS DE SAINT-EMILION – POMEROL – FRONSAC

Si la qualité d’un vin se juge à son aptitude au vieillissement, celle d’un Pu’Er se voit au nombre d’infusions que l’on peut faire avec les mêmes feuilles. Sur un très grand Pu’Er, vous pourrez effectuer 30 à 40 passages d’eau, avec des arômes toujours stables. En Chine, la méthode traditionnelle pour préparer le Pu’Er est le Gong Fu cha. Dans un petit contenant, on procède à des infusions successives de courte durée afin de boire un concentré de thé. Dans certaines régions chinoises, le Pu’Er est d’abord servi dans une tasse à sentir, puis dans une tasse à déguster.

La persistance des arômes du thé au creux de la tasse vide est une manière de prolonger avec le nez le plaisir des papilles. Pour la dégustation des vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac, le contenant est aussi très important. Faites l’essai : en fonction de la profondeur du verre et de l’ouverture du col, vous ne ressentirez pas les mêmes arômes. Le verre le plus utilisé pour le vin, en forme de tulipe, est donc étudié pour développer les arômes dans le verre et les concentrer ensuite vers le nez du dégustateur.

LES ÉTAPES DE LA DÉGUSTATION

Une fois que le thé et le vin sont servis, ils se dégustent de la même manière. La première étape est de regarder la couleur de la liqueur de thé, tout comme vous observez la robe d’un vin. À l’instar des vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac, qui avec l’âge voient leur robe passer du rouge rubis au pourpre, les Pu’Er changent de couleur tout au long de leur processus de vieillissement. Sur un Pu’Er primeur, d’un an d’âge, la robe présentera une couleur dorée, ambrée. Plus le Pu’Er vieillira, plus la robe de la liqueur se colorera, pour présenter des reflets cuivrés.

Après la vue, vient le nez. Tout comme les vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac, les thés de Pu’Er dévoilent progressivement leurs arômes primaires (liés à la plante), leurs arômes secondaires (issus de la fermentation) et leurs arômes tertiaires (nés du vieillissement). Si le thé se déguste normalement dans une tasse, essayez donc de le boire dans un verre à vin. Cette expérience étonnante vous permettra d’apprécier la couleur du thé et de saisir pleinement de nombreux arômes en olfaction directe.

*Une eau pour le thé Pu’Er doit présenter un résidu sec inférieur à 180 mg / L. Cette information se trouve sur l’étiquette des bouteilles d’eau minérale.